Drôle de “Justice”!
Il s’agit de l’Américain du CA qui a fait «hold-up» de la victoire dans la toute dernière seconde!Fin folle et électrique de l’acte I de la finale du super play-off. Le CA l’emporte sur le fil et sur un scénario «Hitchkokien» face à une ESR qui a réussi le plus dur, celui de revenir dans le match avant de couler vers la fin. Les deux équipes étaient à G1 partout à 15” de la fin. La balle était dans les mains de l’ESR. Omar Abada a choisi de déborder aidé par la défense clubiste qui l’a emmené vers ce choix avant de lui «chiper» la balle. L’Américain «Justice» qui a permis à l’ESR de revenir à cause d’une faute antisportive (l’ESR a pu marquer 5 points grâce à cette faute et revenir à la hauteur du CA), prend la balle et comme d’habitude fait tout lui seul. A quelques dizièmes de secondes de la fin, Justice réussit un beau panier à deux points même si déséquilibré. Sentence fatale pour l’ESR, sentence aphorique pour un CA qui a maîtrisé les 3 premiers quarts-temps (16-11 - 1er quart-temps, 32-25 à la mi-temps, 46-36 au 3e Q.T.
Très bonne organisation défensive du CA qui lui a permis de bloquer les solutions et les mécanismes de jeu radésien à savoir Kechrid, Maghrebi et à un degré moindre Abada. Les deux premiers étaient à 3 fautes au premier quart-temps. Les Clubistes étaient si agressifs sur le porteur de la balle qu’ils se présentaient à deux, voire trois joueurs sur un même Radésien. En attaque, le CA savait bien qu’il n’avait pas beaucoup de chances de l’emporter sous le panneau (Mattews et Abassi étaient supérieurs à Ezzahi et à H’didane), Predrag a beaucoup insisté sur les renversements et le jeu extérieur.
L’adresse dans les trois points ont beaucoup aidé le CA grâce à la forme d’El Mabrouk, Dhifallah et Justice.
Les Clubistes ont pris des risques en insistant sur les paniers à trois points et en négligeant les débordements et les paniers sous le panneau (Chouya et Kenouia n’avaient pas la même réussite dans ce registre). En face, l’ESR, soutenue par son public, a joué la carte des contres (sur les rebonds défensifs après les paniers clubistes ratés), des débordement de Abada (très fort dans les duels et dans la distribution du jeu et des tirs à 3 points, de Abassi moins efficace que sa moyenne mais aussi déterminant). Le blocage au CA à la 4e période a permis à l’ESR, plus confiante en ses moyens de réduire l’écart (40-46, 45-46,48-50,50-52), et d’égaliser 54-54. La faute antisportive sifflée contre Justice a été le tournant de ce match. L’ESR revient contre toute attente et mène à 61-59. La précipitation de l’ESR et la mauvaise gestion de la possession de balle, leur ont coûté cher. «Justice», le bourreau des siens, s’est transformé en sauveur avec cet inoubliable panier.
Rien n’est encore joué !
Le CA a accompli un pas vers le titre, mais rien n’est encore gagné. Les deux équipes, aux profils différents, restent équivalentes. Samedi prochain, le CA va recevoir et va avoir l’appui du public. Predrag doit essayer de varier les plans de jeu offensif, alors que Gavriel jouera plus sur le côté mental. On attend un autre match tendu, équilibré, avec des joueurs bien en jambes et dans la tête. On espère bien voir un match plus calme et surtout moins violent.
On a eu, avant-hier, droit à un cocktail de vulgarités de la part du public radésien (et ce n’est pas la première fois). Les quelques décisions hésitantes du trio arbitral ont certes mis tout le monde sur ses nerfs, mais ce n’est pas une excuse à tout ce manège qu’on a vu. Sur le plan jeu, ce furent un beau vainqueur et un superbe vaincu.