D.RLe GS Pétroliers a réussi, difficilement, à conserver son titre de champion d’Algérie saison 2014/2015.
Après l’échec des volleyeurs, des handballeuses et handballeurs du Groupement sportif des pétroliers, il ne restait que les basketteurs pour sauver la saison du club, le plus structuré du territoire national. Et comme dans les autres disciplines collectives, en basket-ball, la concurrence était aussi rude car le GSP cette saison a du retrouver en finale une équipe qui est monté en puissance ces dernières années, l’US Sétif, en l’occurrence un club qui avait terminé la phase des play-offs en première position, ce qui lui ouvrait le droit d’accueillir la finale retour et la belle. Un avantage qu’il ne fallait en aucun cas perdre dans la mesure où Sétif jouait une finale historique, pour un titre historique.
Après avoir bien négocié la manche
retour mardi passé à Hydra avec une belle victoire de onze points d’écart 75/64, les protégés de Faid Billal s’étaient déplacés trois jours plus tard à Sétif, avec l’esprit de sceller le sort de la finale dans sa manche retour et éviter de jouer, le lendemain, la belle ; alors que les sétifiens avaient la dernière chance de revenir à une victoire partout. Et c’est le scénario du match victorieux face au GSP lors des play-offs que les camarades de l’excellent Samir Mekdad ont réédité vendredi. Un match intense ou les pétroliers n’avaient pas trouvé la même faculté pour imposer leur dictat. Accrocheurs jusqu’au buzzeur final, les joueurs de Merouane Brahami sortent un autre gros match avec des scores en leur faveur de 13/09 au premier quart, avant de se faire rattraper à la pause : 29/26 à l’avantage du GSP, 45/42 au troisième pour les pétroliers mais au finish, les sétifiens passent devant pour s’imposer 55/53 et obtenir ainsi le droit de disputer devant leur public la belle qui départagera les deux formations qui avaient jusque la dépensés beaucoup d’énergie.
Une « belle » au sens propre du terme
Et c’est une très «belle» rencontre qui a tenu toutes ses promesses tant attendue par le public sétifien, le lendemain. Aussi intense que les précédentes, la 3e confrontation entre ces deux formations allait se dérouler sous une pression énorme : la richesse du banc pétrolier face à la force mentale des sétifiens qui voulaient à tous prix offrir à Ain EL Fouara un titre historique. L’énergie dépensée tout au long de la saison, avait laissé des séquelles sur les joueurs qui comptaient sur leur volonté pour terminer en beauté leur mission de conquérir ce titre, oh combien difficile à décrocher !
La bataille sportive a atteint son paroxysme, aucune des deux formations ne pouvait prendre le large, même si les pétroliers prenaient, à certains moments du duel, un léger avantage de cinq à huit points.
La volonté de gagner à tous prix le match était plus forte et remettait, à chaque reprise, les deux clubs à égalité.
L’expérience de Hama, Adrar et Canon a prévalu
Chaque rencontre a son contexte. Pour ce duel qui allait départager les deux teams, Faid Billal devait trouver d’autres solutions pour son plan. Donner la chance à d’autres joueurs comme le chevronné Mustapha Adrar, qui n’avait pas joué la veille, ou encore Djillali Canon, absent toute une saison pour suspension, et un certain Hama Walid qui retrouve ses sensations au moment opportun, il sera l’homme des dernières secondes. Ces trois joueurs seront, incontestablement, de véritables pièces maitresses et un renfort de qualité dans l’échiquier de Faid Billal. La complexité de la finale rendait la tache du GSP de plus en plus difficile et l’incorporation de ces trois éléments était inévitable. Grace à ces atouts dont dispose le GSP, et qui faisait défaut chez l’adversaire Sétifien, les pétroliers parviennent à coiffer sur le fil l’USS 66/69 pour conserver, tant bien que mal, leur titre de champion en attendant la finale de la coupe d’Algérie.
Mokhtar Habib
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Impressions :
Faid Billal, entraîneur du GSP : «Bravo aux deux équipes pour avoir présenté une finale de haute facture. On a eu du mal à gagner, mais c’est là le charme d’une finale disputée. Aujourd’hui l’équipe a donné satisfaction. Des joueurs comme Canon qui tenait à aider ses coéquipiers, Adrar qui pourtant n’a pas joué la veille et l’homme en forme Hama Walid qui a été à la hauteur.»
Abdesslam Djeroudi, DTS USS : «Je félicite nos joueurs pour cette belle saison, nous avons une équipe d’avenir. Le fait de rivaliser avec le grand GSP est déjà un point positif. Il faut nous attendre dans un avenir proche Inch’Allah.»
M. H.