Les infrastructures sportives ont toujours constitué un facteur capital dans le développement sportif des pays. Ne pas reconnaître ce fait évident revient à rentrer cinquante ans en arrière.
Nous recommandons nos lecteurs à lire attentivement en page 15 de la présente édition l’interview de M. Lufuma Makanda, président de la FIBA/Afrique Zone IV de basket-ball dont notre confrère Antoine Bolia a rendu les propos. Ce dernier est rentré de la Tunisie où s’est déroulée il y a quelques semaines la compétition de l’Afrobasket.
A la question de savoir ce qu’il pense des infrastructures du basket, il a loué la qualité de celles de la Tunisie qui, selon lui, peuvent même abriter les matches de la NBA. Beaucoup de pays africains, dit-il, ont fourni des efforts très louables pour en avoir. Même dans la zone IV qu’il dirige, il y a des progrès notables : la RCA malgré la crise qui la déchire, le Cameroun, le Congo/Brazzaville, le Gabon, le Tchad. Cependant, la mauvaise note, tévèle-t-il avec un pincement de cœur, c’est la République démocratique du Congo où il n’y a pas d’infrastructures valables. Il poursuit que sans moyens financiers ni infrastructures, nous ne pouvons pas espérer des lendemains meilleurs pour le développement du basket-ball congolais.
Et M. Lufuma d’informer la presse des exigences de la FIBA en matière d’infrastructures sportives. En effet, la Fédération internationale a décidé qu’à partir de 2017, aucun terrain non homologué ni non couvert doté de marquoir électronique ne pourra abriter une seule rencontre internationale. Dans l’état actuel où se trouve la RDC, les Léopards/basket doivent-ils disputer les matches à domicile à l’extérieur ? Ce serait non seulement une honte mais aussi un déshonneur pour un pays doté des ressources incommensurables. C’est pourquoi, en tant que natif de ce pays, M. Lufuma Makanda demande, larmes aux yeux, aux autorités compétentes de construire au moins deux stades couverts pour se conformer aux exigences de la FIBA.
La pancarte à l’entrée du stade des Martyrs de la Pentecôte indiquant qu’il sera construit un Palais des sports a jauni par l’usure du temps. L’opinion a applaudi le projet de construction des terrains municipaux sur l’ensemble des territoires du pays. Faut-il encore que ces terrains soient construits selon les normes requises pour ne pas pénaliser les équipes nationales.
Nous pensons que d’ici 2017, nos basketteurs de l’équipe nationale ne souffriront pas d’aller jouer des matches à domicile à l’extérieur.
Quand les images montrant tout ce qui est construit à Brazzaville dans le cadre des 11è Jeux africains, l’opinion congolaise est franchement couverte de honte et se demande comment un si grand pays est resté en retard du point de vue des infrastructures sportives.
Comme le dit un adage, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Nous encourageons qui-de-droit à doubler d’efforts pour se mettre au diapason des normes internationales.
(Denis Lubindi )